L’histoire des 4 accords toltèques
La culture Toltèque, apparue entre l’an 900 et l’an 1200, est une culture méso-américaine, développée autour de Tula, l’ancienne capitale mexicaine, située près de Teotihuacan. En langue nahuatl, le terme « toltèque » signifie « maîtres bâtisseurs ». Selon la légende, les Toltèques sont censés être à l’origine de toute civilisation, et les Aztèques, sont prétendus être leurs descendants pour légitimer leur pouvoir en les décrivants ainsi :
« Les toltèques étaient sages. Leurs œuvres étaient toutes bonnes, toutes parfaites, toutes admirables, toutes merveilleuses… Ils ont inventé l’art de la médecine… Et ces Toltèques étaient très sages, car c’étaient des penseurs, car ils ont inventé le décompte des années… Ces Toltèques étaient justes. Ils n’étaient pas trompeurs. Leurs mots étaient des mots clairs… Ils étaient grands, ils étaient plus importants [que les gens aujourd’hui]… Ils étaient très pieux… Ils étaient riches. ». (texte issu du Codex de Florence)
Don Miguel Ruiz, dans son livre publié en 1997 aux Etats-Unis, propose 4 règles de vie à appliquer, afin de rencontrer bonheur, liberté et amour, en nous libérant de nos croyances limitatives instaurées depuis l’enfance et qui nous maintiennent dans la souffrance et faussent notre réalité. En effet, nous sommes conditionnés dès le plus jeune âge par notre culture et notre éducation sur ce que nous percevons et sur ce que nous projetons sur nous. Ces croyances nous limitent et déforme la réalité tout en entraînant de la souffrance.
Que ta parole soit impeccable
« Parlez avec intégrité. Ne dites que ce que vous pensez vraiment. Évitez d’utiliser la parole pour vous exprimer contre vous-même ou pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. »
Nous sous-estimons énormément le pouvoir de la parole. Mais en prenant conscience de ce que nous disons, en bannissant les mensonges, médisances, et critiques non constructives nous pouvons tous faire beaucoup de changements dans notre façon de vivre. Pour cela, nous devons être en adéquation entre ce que nous pensons et ce que nous disons, car chaque mot et chaque pensée se matérialise dans notre réalité. Nous devons utiliser la parole comme un outil de construction et non pas de destruction, en cultivant la modération dans nos propos, c’est-à-dire en n’en disant pas trop ni trop vite. Ainsi, en parlant peu mais vrai et en valorisant nos atouts et ceux d’autrui, nous pratiquons le premier accord, sans sarcasme, ironie ou critique, mais simplement avec vérité et sincérité. Il s’agit donc de tenir parole, de parler avec respect et honnêteté, sans chercher à blesser son interlocuteur, et sans avoir peur de dire une bêtise.
Le meilleur exercice est d’apprendre à dire non sans blesser et de chercher à formuler ses phrases de façon plus positive.
N’en fais pas une affaire personnelle
« Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font ne sont qu’une projection de leurs propres réalités, de leurs propres rêves. Lorsque vous êtes immunisé contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus la victime de souffrances inutiles. »
Nous ne devrions jamais prendre personnellement ce qui a été dit. Par exemple, si une personne nous insulte, c’est que ses propres blessures le font réagir ainsi. Nos propres pensées, et celles des autres, sont projetées par ce que nous disons ou faisons. Lorsque nous comprenons cela, nous ne sommes alors plus victimes de souffrances inutiles. Les paroles et les actes des autres ne nous concernent pas en propre. De plus, les événements qui surviennent ne sont pas toujours liés à notre comportement. Nous devons donc sortir de notre égocentrisme qui nous fait croire que le monde tourne autour de nous, et que tout ce qui nous arrive est une conséquence de notre attitude. Dans la philosophie toltèque, l’égo est considéré comme un parasite dans la relation avec autrui, et cet accord touche l’égo et la manière dont on se perçoit soi-même.
Le meilleur exercice est de réfléchir à la place que prend une critique lorsqu'elle nous touche, ainsi que la place qu’autrui cherche à lui donner.
Ne fais aucune supposition
« Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez aussi clairement que possible avec les autres, afin d’éviter les malentendus, la tristesse et les drames. Avec ce seul accord, vous pouvez complètement transformer votre vie. »
En supposant, nous élaborons des hypothèses, qui ne reflètent pas toujours la réalité, et nous finissons par nous convaincre nous-même que ces croyances sont vraies. Tant que nous ne savons pas, nous ne savons pas, il n’est donc pas bon de faire des suppositions. En cas de doute, il est nécessaire d’avoir le courage de poser des questions, et d’exprimer nos vrais désirs. La communication est la clé pour éviter la tristesse et les malentendus. Nous devons donc apprendre à nous remettre en question, et donc à questionner la plus rationnelle des explications. Nous devons lâcher prise.
Le meilleur exercice est de ne plus nous mettre à la place des autres en faisant des suppositions. Le mieux étant de questionner directement la personne afin de distinguer l’intention qui motive son geste plutôt que d’imaginer ce qu’il a pu penser.
Fais toujours de ton mieux
« Votre « mieux » change à chaque instant ; il n’est pas le même selon que vous êtes en bonne santé ou malade. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez ainsi de vous juger ultérieurement, de vous maltraiter et d’avoir des regrets. »
Nous devons trouver le juste équilibre dans ce qui nous paraît juste pour dans l’instant présent. Ce qui nous semble juste ne dépend pas d’une norme. Ainsi, en s’appropriant pleinement nos objectifs, sans nous soucier du jugement et des attentes des autres, nous nous épanouissons. Cet accord insiste sur l’action que sur la parole. Il est ainsi préférable d’agir plutôt que de procrastiner. Il faut également être indulgent envers nous-même, sans se mettre de pression sur le résultat.
Le meilleur exercice est de tout entreprendre à fond, sans arrière pensée, et en y mettant du cœur à l’ouvrage. Cela peut se faire progressivement.
Un cinquième accord a même été ajouté plus tard, par le Miguel Ruiz et son fils, qui est “soyez sceptique, mais apprenez à écouter”. Nous devons ainsi réfléchir à la notion de relativité, car nos vérités peuvent être différentes de celles des autres, notamment car notre culture, apprentissage et influences sont différentes d’un individus à l’autre. Nous pouvons alors développer notre curiosité, notre empathie, pour chercher à comprendre pourquoi des avis contraires au nôtre peuvent valoir la peine d’être entendus.
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