Le syndrome de l’imposteur
Découvert aux Etats-Unis à la fin des années 1980, le syndrome de l’imposteur touche certaines personnes qui réussissent parfaitement dans la vie, mais qui ne s’en attribuent pas le mérite. Il s’agit alors d’une forme de modestie poussée à l’extrême, qui est le signe d’un profond malaise. Même s’il est plus souvent présent dans la vie professionnelle, il peut se manifester également dans la vie personnelle. Il est alors difficile de quantifier réellement le nombre de personnes concernées, mais selon les différentes études réalisées, environ 70% de la population mondiale doutera un jour de ses propres compétences, et peut donc souffrir de ce syndrome de façon plus ou moins importante.
Ce syndrome est lié à une mauvaise estime de soi. Ainsi, en fonction des situations vécues, “l’imposteur” va se comporter de sorte à mettre en place des stratégies de travail pas toujours saines, à cause de sa peur de l’échec ou de l’angoisse d’une réussite inappropriée. Sera alors mis en place une procrastination systématique ou une préparation excessive. Ce dénigrement de ses propres compétences passe par un besoin de reconnaissance. Les personnes souffrant de ce syndrome ont une forte tendance à manquer de confiance en eux, ont des complexes, se dévalorisent… Elles doutent en permanence de la légitimité de leur succès et détestent être au centre de l’attention. Ce syndrome puise ses origines dans des ego malmenés et dans la nécessité que nous éprouvons de nous comparer aux autres.
Ce syndrome est aussi décrit comme une sensation de tromper son entourage, ce qui fait que les personnes qui en sont sujet estiment que si elles réussissent, ce n’est jamais grâce à leurs qualités, mais par la chance, un hasard ou un malentendu. A cause des stéréotypes sociaux ou encore des croyances limitantes, les femmes en sont plus souvent touchées.
Il ne s’agit pas d’une pathologie à proprement parler. Ainsi, chacun peut donc tenter de s’en sortir par lui-même. Cependant, si la situation devient invivable, et que le manque de confiance en soi prend trop le dessus, il est possible d’avoir recours à des consultations, de type coaching, de façon à travailler sur le sentiment de culpabilité ou le fait de dépendre du regard des autres. De plus, pour lutter contre ce syndrome, il est nécessaire de commencer à accepter les compliments, les retours positifs, et les mots gentils, en les notant dans un petit carnet, pour commencer à voir ce qui revient le plus régulièrement et arrêter de douter de ces points. L’imposteur doit accepter de faire des erreurs et l’imperfection et de toujours se comparer aux autres, car nous avons tous nos propres capacités, nos connaissances et notre légitimité.
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